Au royaume de la chaleur

Doutes…  

 

 

Est-ce vraiment ma recherche ? Suis-je trop exigeante ? Utopiste ? Naïve ? Trop sensible ? 

 Le doute et le manque m’assaillent… Est-ce mon contexte ? 

 J’ai voulu offrir mes biens les plus précieux… mon corps et mon âme. 

 Faire le don de sa personne à un homme dominant, en laissant entre ses doigts, dans le creux de sa main, un être tant docile qu’espiègle, provocateur, passionné, attentif, généreux, mais aussi impulsif… des qualités comme des défauts qui font que le parfait n’existe pas et heureusement car cela serait lassant ! 

 A part une de mes premières rencontre, l’unique relation que j’ai eu et qui m’a permit d’avancer pour mieux comprendre le D/s, elle a été courte mais si intense, si en osmose… sera-t-elle l’unique ? Devrais-je vivre qu’avec ses souvenirs ? Le manque est là… 

 Toujours déçue par mes rencontres, j’y mets sans doute trop d’espoir. Mais au fil des conversations, je pense avoir enfin trouvé, mais à la rencontre, il n’en est rien… la bérézina !  Je ne parle pas de rechercher l’amour ou un mari, ce n’est pas mon but…  mais malgré tout, une étincelle qui offre l’ouverture vers une relation durable dans un chemin en accord… une saveur infinie et renouvelable… 

 La majorité de mes rencontres ont été des personnes charmantes… certes certaines n’ont rien compris à l’élégance d’une invitation ou simplement avaient-ils un manque d’éducation basique ? 

 Quand je parle de novice, d’éducation, pourtant j’ai l’impression d’être comprise, voire une approbation… d’être en accord avec mon interlocuteur. Souvent même, je ressens plus d’intéressement… comme il est plus facile de modeler une glaise vierge ! Mais à la rencontre physique, si j’accepte plus qu’un dialogue, je me retrouve dans une séance quasi professionnelle… oubliée « l’éducation » ! Tests pour évaluer mes limites, un peu tôt non ? 

 Est ce que je lis bien ou me fais-je mal comprendre ? 

 Mon impulsivité me joue des tours, mais je ne suis pas pour des discussions éternelles via un écran froid. Mon tempérament du sud aime le face à face.  

 

Une lassitude s’installe. 

 Plusieurs fois, j’ai eu envie de fuir… d’abandonner, de laisser tomber et de revenir à des relations « vanille » qui ne me satisfassent pas… et encore moins après avoir vécu ma première et sublime expérience D/s. 

Ma première fuite a été une peur… peur à cause d’envois de vidéos assez traumatisantes… envois à une novice, qui avec quelques à priori essaye quand même d’entrer dans le cercle pour être initiée. Mon premier et unique Mentor a su m’apaiser et me prendre en mains. Malheureusement, notre séparation pour des problèmes de non disponibilités nous ont éloigné. 

Le manque est là, mais aussi l’espoir… cette Perle a existé, donc je peux en retrouver une autre ! 

Une autre fuite... quand je me retrouve à lire des messages de frustrés, bourrins et autres personnes ilotes. 

Heureusement, maintenant, je sais…

Je sais que je reste polie envers eux… mais je reconnais ces personnages qui ne peuvent me comprendre. Ils ont une vision… autre. Je ne suis pas là pour juger même si je leur attribue des termes pas très gentils, mais assez représentatifs de ma pensée. 

Après avoir été insultée voire bafouée, mordue physiquement, assaillie de mails et messages désagréables, avoir senti l’abandon… le manque, le doute… des pensées qui étreignent mon esprit… je suis toujours là. 

Avoir eu un bleu pendant 10 jours, car mordue à l’épaule par un de mes contacts…

Est ce que d’être soft, de ne pas vouloir de marques qui vivent plusieurs jours sur ma peau blanche et fragile est trop demandé ? 

Est ce que de demander une attention méritée est une exigence de trop ? 

Je ne trouve pas excessif qu’une soumise s’enquiert de son maître, matin & soir, même le midi (un petit bonjour, bonsoir, bon appétit, les petits mots de tous les jours qui indiquent l’attention, des pensées présentes que l’on porte à la personne) et vice-versa… 

Me suis-je trompée d’époque ? Serais-je hors temps ? 

Alors, que le monde actuel fait fi de notre planète, s’engage dans une vie stressante et avec peu de sympathie pour autrui… que ce peuple se plaint de n’être qu’un grain de sable parmi tant d’autres… que beaucoup s’enfonce dans la solitude, même quand ils sont accompagnés… 

Je suis très entourée aussi bien par ma famille que par mes ami(e)s, je leur donne tant et j’ai encore à offrir… à une relation exceptionnelle. 

Devrais-je mettre un frein à ma générosité ? Donner au compte-gouttes ? 

Ou…

Devrais-je accepter du virtuel pour pouvoir évoluer, acquérir de l’expérience pour m’éduquer… 

Être encore et toujours autodidacte à l’histoire de ma vie… 

Je continue donc, mais avec cette petite expérience qui me fortifie dans la connaissance de mon chemin et la recherche de ma Perle… 

La trouverais-je ?

En tous les cas, je m'en donne la possibilité... encore !

[édit]

J'ai eu raison de m'accrocher, car je viens de trouver cette Perle...

Elle est mon Etoile... Altaïr,

Elle est mon Aigle... Altaïr,

Elle brille avec Véga et Deneb... Altaïr,

Elle m'illumine sur le chemin... Altaïr,

Elle joue dans mes entrailles... Altaïr,

Elle... mon Etoile Altaïr...

Je suis Sienne...  jusqu'à....

Qui peut le savoir ? !

Mer 1 sep 2004 3 commentaires
tout donner jusqu'a ne plus exister , devenir l'ombre du maitre


merci de ta visite a bientot moi qui aime les donjons
GéGée - le 03/12/2006 à 21h01
sourire, tout donner, mais justement mieux exister....
Guts
C'est encore une fois très joliment écrit, vraiment j'apprécie car le pouvoir des mots est inépuisable, puissant, intense, obsédant même parfois...

Difficile d'être compris/comprise dans son cheminement..

Difficile de se donner, de faire confiance, d'être disponible...

Difficile d'analyser ce vers quoi on aspire... de s'y reconnaître

Difficile de trouver son alter égo...


mes-mains-ont-la-parole - le 11/12/2006 à 17h11
très difficile.... mais avec quelques concessions , on peut trouver sa Perle....
Guts

Tant de promesses, l'echo du Maître résonne encore, un appel bien tentant pour un apprenti sorcier nourri au doux lait d'amertume.

August Derleth - le 02/06/2010 à 23h36

sourire...

Guts