Au royaume de la chaleur

Prisonnière du temps d’un chemin, 

Méfiez vous de ma mémoire, 

Elle se souvient de notre intense histoire. 

Méfiez vous du temps, 

Il se reflète dans nos profonds instants. 

Méfiez vous des minutes, secondes, 

Elles se constituent des effluves de vos ondes. 

Méfiez vous de mon âme, 

Elle se rappelle de vos brillantes flammes. 

Méfiez vous de ma peine, 

Elle se nourrit d’émotionnelles chaînes. 

Méfiez vous de ma tête, 

Elle se revitalise de nos merveilleuses fêtes.

Méfiez vous de mon esprit, 

Il se remémore nos justes interdits. 

Méfiez vous de mes pensées, 

Elles se raniment de nos désirs maîtrisés. 

Méfiez vous de mes rêves, 

Ils se délectent de votre mielleuse sève. 

Méfiez vous de mes blessures, 

Elles se ressuscitent en striures, en rayures. 

Méfiez vous de ma peau, 

Elle se reconnaît dans vos caressants maux. 

Méfiez vous de mon teint, 

Il se ravive de vos claquantes mains. 

Méfiez vous de ma bouche, 

Elle se réchauffe de vos stimulantes touches. 

Méfiez vous de mes lèvres, 

Elles se recueillent nos enivrantes fièvres. 

Méfiez vous de mes seins, 

Ils se souviennent de vos piquants câlins. 

Méfiez vous de mes reins, 

Ils s’agrippent à vos innombrables va-et-vient. 

Méfiez vous de mes fesses, 

Elles se rallument de votre tendre laisse… 

Chaque heure se pose sur le papier végétal, 

Chaque bonheur s’écrit avec une plume animale, 

Chaque douceur se revit dans l’encre minérale. 

Je rêve de rester prisonnière de ce règne marginal. 

S.

 

 

 

Lun 5 fév 2001 1 commentaire

Époustouflant !

J'adhère :

M.M.

Mister M. - le 04/06/2011 à 01h15

Merciiii....

Guts